Test : Piano VST KEYSCAPE de Spectrasonics
Bien connu pour la qualité des sons et la richesse de ses synthés virtuels Omnisphere et Trilian, la marque Californienne Spectrasonics nous propose un tout nouveau produit, le Keyscape.
Sommaire
- Les plus grands pianos révisés et échantillonnés
- Une expérience utilisateur unique
- Réglages et paramétrages sans limite
- Combinaison parfaite avec Omnisphère 2
- En conclusion
- Pour en savoir plus…
Restaurer et sampler les plus grands pianos du monde: un véritable challenge !
Vous le savez, les sons de pianos et claviers sont souvent très difficiles à émuler et nécessitent beaucoup d’heures passées pour reproduire une sonorité pas tout à fait identique à celle désirée par le fabricant, et pourraient donner ce coté “cheap” que l’on retrouve dans beaucoup de morceaux. Pour ce nouveau-né Spectrasonics a choisi l’ultra qualité avec une toute autre approche de travail, à savoir, restaurer avec soin et customiser 36 instruments aussi originaux que rares et de les resampler. Nous retrouvons donc 450 sons enregistrés à partir des meilleurs claviers du monde comme des clavinets Hohner, des Celesta, les Rohdes Pre-piano de 1946 ou encore le légendaire Yamaha C7 Grand Piano… L’échantillonnage haute fréquence permet donc d’obtenir un résultat quasi identique aux sons authentiques et offre une des plus larges collections de claviers dans le monde de l’informatique musicale !
L’interface de ce VST de piano haute qualité.
La plus grande collection de pianos du monde et une expérience utilisateur unique !
Après un téléchargement assez long (mais le jeu en vaut la chandelle) mais une installation rapide, nous ouvrons pour la première fois le Keyscape, qui nous montre une esthétique et ergonomie parfaite. Basé sur le même principe qu’Omnisphere, l’interface Keyscape qui elle aussi fonctionne à présent en mode ‘Standalone’ accueille un menu de tri par type de clavier, modèle et patch mais aussi de quoi “noter” le son et le classer dans les favoris, ce qui nous est vraiment très utile en studio chez LH Sound Design. Pour le coté “esthétique” du VST, la fenêtre centrale contient une photo du clavier émulé, sorte d’hommage à cette machine, et enfin en dessous une barre contenant les différentes pages de customisation du son. Vous pourrez donc modifier chacun des patchs en temps réel (possibilité de midi learn sur votre contrôleur midi), et modifier de nombreux paramètres variant selon le type de clavier émulé.
Une finesse de réglage et possibilité d’ajustement des paramètres impressionnants
Cliquer sur “settings” vous donnera accès au réglage de plusieurs paramètres généraux comme le nombre de voix du clavier, la transposition par octaves, la hauteur du pitch bend de -24 à + 24, et le mode de jeu du Keyscape (arabe, western, pythagorien… etc). Afin d’aller encore plus loin dans la qualité du VST, la vélocité a été prise en compte dans cette reproduction et les courbes sont réglables, avec des modes pré-établis selon le clavier midi (par exemple de l’Arturia Keylab 49 au Kontrol S88 de Native en passant par l’inévitable Korg SV1…) que vous connecterez à votre ordinateur.
Menu settings
La page info vous donnera des informations relatives à l’historique du clavier samplé, sa customisation et restauration ainsi que des “tips » sur l’utilisation de l’instrument et ses possibilités de réglage dans Keyscape. Grace à ces conseils vous pourrez par exemple “changer la couleur sonore en essayant les différents caractères de sons proposés dans la page main” ce qui peut s’avouer très pratique si vous souhaitez modifier vos sons et avoir un résultat rapide et efficace. La page “main” vous permettra d’accéder à la section de coloration du son avec les réglages reverb, différents caractères de couleur (pure, studio, warm, dark, stage… etc) et différents effets présents sur le clavier reproduit.
Le menu des réglages système du VST
La notion de performance est aussi prise en compte dans cette page avec le sampling de la pédale du piano, et son volume réglable, pour une nuance différente… Sur les pianos électriques type Rhodes, le bruit de la mécanique des touches a aussi été samplé séparément que celui des cloches et les deux sont aisément mixable pour obtenir le bon compromis, celui de votre créativité. Les autres pages accueillent une section complète d’effets pré-définis (reverb, modulation, equalizers, compression, etc…) ainsi des possibilités de réglages de la tonalité et le grain du son du clavier.
Possibilité d’ajouter plusieurs types de compressions à chaque son
Ajustements des réglages pour des sensations de véritable piano
Réglage de l’équalisation de manière très précise
La combinaison parfaite avec Omnisphère 2
Doté du moteur STEAM qui a fait la réputation des ses prédécesseurs, les bibliothèques du Keyscape sont également ouvrables à partir d’Omnisphere 2, qui offre ainsi la possibilité de superposer jusqu’à 8 sons du Keyscape et de l’Omnisphère en ajoutant des effets séparés ! Ainsi vous pourrez combiner le son du piano Yamaha C7, et celui d’un Celesta, et encore les sons de nappes fulgurants de l’Omnisphere pour créer les plus beaux sons “layerés”.
Rassurez vous, si vous ne possédez pas ce VST, Keyscape intègre aussi dans sa bibliothèque des sons de deux claviers combinés que vous pourrez régler à souhait. Chaque patch modifié est évidement sauvegardable dans des banques de sons “user”.
Intégration de Keyscape dans le VST Omnisphère
En conclusion
Avec toutes ces possibilités de réglages, le soin apporté au choix des instruments de base, la qualité de la restauration et du sampling, Spectrasonics nous offre ici le nec plus ultra des sons de piano. Le résultat est vraiment bluffant, d’ailleurs que vous soyez pianistes n’ayant pas la place de mettre votre instrument favori à la maison ou simple utilisateur de sons de clavier, vous serez fascinés par cette qualité de reproduction. Un véritable plaisir de jeu !
Pour en savoir plus…
Un grand merci au magazine DJ MAG France (djmag.fr) pour m’avoir permi de tester cette VST et transcrire mon article sur ce blog.
